La nouvelle loi, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, met l’accent sur lesaspects contractuels du mariage, offrant ainsi maintenant aux conjoints la possibilité de divorcer sans aucune participation du juge.
Pour obtenir ce divorce collaboratif, il suffit que chacun des époux travaille chacun avec un avocat et que ces deux avocats rédigent en collaboration une convention matrimoniale reflétant les intentions des deux conjoints sur tous les points qui doivent etre nécessairement inclus dans une telle convention.
Cette convention executée par les deux conjoints et contresignée par leurs avocats respectifs sera ensuite enregistrée par un notaire, sous forme de minute, et il fera fera apposer les mentions nécessaires au niveau de l’état civil.
Vous trouverez ci-dessous les grandes lignes de cette nouvelle loi telle qu’elle est rapportée par Service-public.fr
Joelle Stépien Bailard
Divorce par consentement mutuel
Vérifié le 26 janvier 2017 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre), Ministère en charge de la justice
Le divorce par consentement mutuel est un divorce au cours duquel les époux s’entendent sur la rupture du mariage et sur ses conséquences.
Actuellement
Les époux n’ont plus besoin de passer par le JAF sauf si un enfant des époux demande à être auditionné par le juge. Une convention établie entre les époux et par leur avocat respectif peut être rédigée. La convention doit être déposée chez un notaire.
Attention :
si la procédure a commencé avant le 1er janvier 2017, elle continue à s’appliquer devant le JAF.
Cas général
Conditions
Le divorce par consentement mutuel par acte sous seing privé contresigné par avocats ne peut avoir lieu si :
- le mineur, informé par ses parents de son droit à être entendu par le juge, demande à être auditionné par le juge ;
- l’un des époux se trouve placé sous l’un des régimes des majeurs protégés (c’est-à-dire la tutelle, curatelle ou la sauvegarde de justice).
La demande peut être faite si les époux sont d’accord sur le divorce et tous ses effets (partage des biens, autorité parentale, pension alimentaire, prestation compensatoire).
Aucune durée minimale de mariage n’est exigée.
Les époux n’ont pas à faire connaître les raisons du divorce.
Ils doivent s’adresser à leur avocat respectif.
Rédaction d’une convention
L’avocat adresse à l’époux qu’il assiste, par lettre recommandée avec accusé de réception, un projet de convention. Ce projet ne peut pas être signé par les époux avant l’expiration d’un délai de réflexion d’une durée de 15 jours à compter de la réception. Si l’un des époux signe la convention avant le délai de 15 jours, la convention devient nulle.
Cette convention prend la forme d’un acte sous seing privé contresigné par chacun des avocats des époux.
Elle est signée par les époux et leurs avocats en 3 exemplaires. Chaque époux conserve un original de la convention accompagnée de ses annexes. Le 3e original est pour le notaire.
La convention est transmise au notaire dans un délai de 7 jours suivant la date de la signature de la convention.
À savoir :
jusqu’au dépôt de la convention chez un notaire, les époux peuvent saisir leTGI d’une demande de séparation de corps ou de divorce judiciaire (par exemple, de divorce pour faute).
Dépôt de la convention chez un notaire
La convention doit être ensuite déposée chez un notaire qui la conservera sous forme de minute.
La convention doit expressément comporter notamment les éléments suivants :
- le nom du notaire ou celui de l’office notarial chargé d’enregistrer la convention ;
- les nom, prénoms, profession, résidence, nationalité, date et lieu de naissance de chacun des époux ;
- la date et le lieu de mariage, ainsi que les mêmes indications pour chacun de leurs enfants ;
- le nom, l’adresse professionnelle et la structure d’exercice professionnel des avocats chargés d’assister les époux ainsi que le barreau auquel ils sont inscrits ;
- l’accord des époux sur la rupture du mariage et sur ses effets ;
- le versement d’une prestation compensatoire ou d’une pension alimentaire ;
- l’acte authentique de l’état liquidatif du régime matrimonial et celui relatif aux biens soumis à publicité foncière ;
- la mention précisant que le mineur a été informé par ses parents de son droit à être entendu par le juge et qu’il ne souhaite pas faire usage de cette faculté. Cette information prend la forme d’un formulaire qui est annexé à la convention de divorce.
Le notaire contrôle si ces éléments apparaissent dans la convention, et si le délai de réflexion de 15 jours a bien été respecté.
Le dépôt de la convention chez le notaire permet de conférer à la convention date certaine et force exécutoire, c’est-à-dire que la convention est applicable immédiatement.
Pour autant, les époux peuvent stipuler dans la convention que les conséquences du divorce prennent effet à une date différée.
Mention du divorce
La mention du divorce est portée en marge de l’acte de mariage et de l’acte de naissance de chacun des époux.
Coût du divorce
La convention fixe la répartition des frais du divorce entre les époux. La convention ne peut pas mettre à la charge de la partie qui bénéficie de l’aide juridictionnelle plus de la moitié des frais du divorce.
En l’absence de précision de la convention, les frais du divorce sont partagés par moitié.
Le coût du divorce varie en fonction des honoraires des avocats choisis.
Le dépôt chez le notaire de la convention s’élève à 42 € hors taxe (50,4 € TTC).
Des frais de notaire peuvent venir s’ajouter si la convention comporte :
- un état liquidatif relatif à des biens immobiliers ;
- ou une attribution de biens immobiliers au titre d’une prestation compensatoire.
Dans ces 2 cas, les frais de notaire sont : les émoluments, les débours ou déboursés (par exemple, les frais relatifs à la conservation des hypothèques) et les droits et taxes (par exemple, des droits de mutation).
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